Formé à la MJC des Abymes, Nicolas Pistol (21 ans) a poursuivi sa formation dans l’un des plus grands clubs anglais et du monde : Manchester City. Non retenu en 2016 par les Citizens, il est revenu en Guadeloupe où il garde les buts de l’USR, qui affronte l’USBM ce samedi à Baie-Mahault (15h30)
Racontez-nous votre parcours et surtout comment vous avez pu atterrir à Manchester City ?
J’ai fait mes classes à la MJC des Abymes jusqu’à l’âge de 15 ans. Ensuite, je suis parti une saison à la JA Drancy en banlieue parisienne avant de rejoindre Wigan, là-aussi une année. J’ai signé ensuite à Manchester City où je suis resté trois ans. Je suis rentré en Guadeloupe fin 2016. J’ai rejoint la JSA avant de venir à l’USR à l’intersaison.
Pourquoi n’avez-vous pas continué dans le Nord de l’Angleterre ?
C’est un peu compliqué à expliquer. En gros, mon ancien club de Drancy voulait des indemnités de formation et City n’a pas voulu. En Angleterre, j’avais d’autres contacts avec des clubs où j’ai fait des tests mais eux non plus n’ont pas voulu verser les indemnités. Je suis alors allé en France mais il m’a manqué les contacts pour rebondir.
Comment avez-vous vécu cette situation ?
J’étais très, très déçu. C’est pour ça que je suis rentré en Guadeloupe sachant que l’objectif est de repartir et de regoûter au milieu professionnel.
« Je ne vois pas en Sennoaj un rival »
Avez-vous eu le temps de côtoyer le groupe professionnel à City ?
Oui je me suis entraîné pas mal de fois avec les pros, notamment lorsqu’il y avait des trêves internationales. A l’époque, le coach, c’était Roberto Mancini.
N’êtes-vous pas nostalgique de cette époque ? C’était il n’y a pas si longtemps…
C’était une belle expérience mais je ne regarde pas derrière moi. Je suis passé à autre chose même si j’ai toujours l’ambition de repartir.
A l’USR, vous ne jouez pas forcément tous les matches (4 comme titulaire en Régionale 1), vous êtes en concurrence avec Jordan Sennoaj. Comment cela se passe-t-il avec lui ?
Pour moi, ce n’est pas vraiment de la concurrence. En fait, on est deux gardiens mais on en forme qu’un car on se complète. Je ne vois pas un rival en lui. On est plutôt ensemble. J’ai même progressé à l’USR.
Vous avez récemment perdu votre entraîneur des gardiens, Harry Burlet (il est décédé brutalement)…
Ce fut très difficile car c’était déjà mon entraîneur à la JSA. La nouvelle a été très dure. Depuis, on essaie de se soutenir dans le groupe, notamment avec Jordan.
Propos recueillis par Ph.B.
Crédit photo : Dominique Chomereau-Lamotte
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