Pilier d’une formation du Phare qui réalise une saison aussi surprenante qu’exceptionnelle, Romain Linon veut terminer le travail. Le leader canalien, qui dispose de deux points d’avance sur son premier poursuivant le CSM, doit d’abord s’imposer, ce vendredi face à l’USR (20h30 à Petit-Canal) lors de la 25e journée de R1, pour garder son destin entre ses pieds.
Comment vous et vos coéquipiers abordez-vous cette rencontre contre l’USR ?
Avec beaucoup de sérénité. On a d’abord en tête qu’il s’agit du dernier match de la saison à domicile face à une équipe qui peut sortir un grand match à n’importe quel moment. Mais on a cœur d’offrir au peuple canalien la victoire et on pense aux quatre points et à rien d’autre.
Vous êtes certain de ne pas penser un peu au titre de champion ? En cas de victoire du Phare et de contre-performances du CSM et de l’USBM, vous pourriez être sacrés…
Sincèrement non. On pense seulement à s’imposer, on verra ensuite. On a un objectif : rester invaincu d’ici la fin de saison. On ne va pas regarder les équipes derrière nous car de toute façon si on gagne les deux derniers matches, on sera champion.
Vous accueillez une formation sainte-rosienne qui n’a plus grand-chose à jouer. Pensez-vous qu’elle sera démobilisée ?
C’est ce qu’on pourrait se dire. Mais c’est une équipe qui a des compétiteurs et des joueurs de qualité. Ils vont jouer le jeu à fond et auront envie de redorer leur blason du club et de se replacer.
« On peut tout gagner ou tout perdre »
Tout le monde est surpris de voir votre équipe à cette place. Vous les joueurs, l’êtes-vous également ?
C’est vrai que personne ne nous voyait là. En début de saison, on a eu des soucis administratifs mais ensuite, il y a eu un gros travail effectué par le staff technique qui a pris forme au fur et à mesure. On en a récolté le fruit avec nos résultats. Nous nous sommes impliqués et on s’est dit petit à petit que c’était possible. Notre classement reflète les efforts fournis. Il y a beaucoup de solidarité entre nous.
On entend souvent dire que Le Phare gagne mais qu’il n’est pas beau à voir jouer. Est-ce que ces jugements vous agacent ?
C’est un peu l’identité du Phare, qui n’a jamais été une équipe joueuse. Mais on a toujours été classé parmi les équipes qui encaissent peu de but. Notre défense est solide, on a réussi la saison sur ce point-là. La saison passée, on a fait 11 matches nuls. Quand on menait, on se faisait rejoindre. On s’est amélioré dans ce domaine. Le jeu viendra après. On n’a pas une équipe pour jouer, donc on fait autrement.
Vous êtes leader et qualifiés pour la finale de la Coupe Région Guadeloupe (contre l’Etoile le 2 juin). Votre fin de saison peut se terminer en apothéose ou se transformer en cauchemar si vous perdez tout…
On essaie de rester positif jusqu’au bout. Ça peut aller très vite, c’est vrai on peut tout gagner ou tout perdre. Il reste deux matches capitaux. Rien n’est joué, on reste focalisé sur nos objectifs, mais si on se donne les moyens, ça reste possible. Cette année, on veut aller au bout ! La Coupe, c’est encore un autre match. Il sera beaucoup plus complexe que les deux autres rencontres de R1.
Propos recueillis par Ph.B. – Crédit photos : Félix Kherel
