Sylvio Carmasol est sans doute le mieux placé pour parler de ce 7e tour de Coupe de France entre l’Etoile et Saint-Lô, ce samedi à 18 heures aux Abymes. Le milieu défensif mornalien, qui devrait raccrocher les crampons en fin de saison, a joué dans trois clubs de Normandie (2012-2015) et surtout, son beau-frère Maxime Ecoublet évolue dans les rangs saint-lois. Un aspect affectif qui ne pèsera pas au coup d’envoi : Carmasol espère bien se hisser au 8e tour avec ses coéquipiers !
Cette formation de Saint-Lô n’est pas une inconnue pour vous …
Je connais bien la région puisque j’ai joué à Bretteville-sur-Odon, Bourguébus et Cambes-en-Plaine. Jean-Marc Hatchi (latéral gauche de Saint-Lô) est aussi un ami, on s’est fréquenté quand j’étais là-bas. Et puis mon beau-frère (meneur de jeu) joue aussi dans l’équipe. Forcément, je sais contre qui on affronte.
Justement, parlez-nous de votre adversaire ?
Je les ai vus jouer deux fois cette année, je suis tous les deux mois là-bas pour des raisons personnelles. Si on regarde leurs statistiques, ils sont invaincus (en National 3, 4 victoires, 4 nuls, 13 buts marqués, 2 encaissés) dans une poule assez relevée avec la réserve de Caen ou Oissel, donc forcément c’est solide. Après, je pense aussi qu’on peut les regarder dans les yeux, si évidemment on reste sérieux.
Y a-t-il eu une effervescence particulière pendant la semaine au sein de l’équipe ?
Entre les joueurs, on a senti quelque chose monter. On s’est bien préparé pour un match comme celui-là. C’est juste dommage qu’on n’ait pas eu à notre disposition la pelouse du stade de Morne-à-l’Eau.
« Se faire violence pour Loïc (Labuthie) »
Ça fait dix ans qu’un club guadeloupéen n’a pas franchi le 7e tour (le CSM avait éliminé Pacy-sur-Eure 0-0, 4-2 aux tirs au but). L’Etoile a-t-elle les moyens de le faire ?
On a bien travaillé, tout le monde est en forme. Le mix jeunes et anciens est bon. On sent qu’on est capable de faire quelque chose. Maintenant, il ne suffit pas de le dire, il faut le montrer sur le terrain. On a des supporters qui sont derrière nous, on sait que c’est un évènement, qu’il y aura beaucoup de monde dans le stade. On a envie de passer ce tour là pour montrer que le football guadeloupéen, quoi qu’on en dise, progresse.
Loïc Labuthie blessé le week-end dernier, Elbert Anatol incertain, ne craigniez-vous pas que votre formation soit diminuée ?
Ce sont deux Gwada Boys qui ont des qualités intrinsèques indéniables. Ce sera donc à nous de jouer collectivement et de se faire violence pour Loïc.
Vous avez 36 ans, vous ne rejouerez peut-être pas de si tôt un 7e tour de Coupe de France…
Ah quoiqu’il arrive, ce sera le dernier car j’arrête en fin de saison. Je n’ai jamais eu la chance de jouer un 8e tour, ce serait un joli clin d’œil du destin de passer pour ma dernière saison, lors d’un match en Guadeloupe et contre mon beau-frère.<
Un dernier mot pour votre pote, Jean-Marc Hatchi…
A l’image de leur match d’il y a deux ans contre les Réunionnais de l’US Sainte-Marienne (défaite 0-2 à domicile), j’espère qu’ils vont repartir avec une défaite et qu’il aura bien profité du soleil car le retour en Normandie sera un peu triste (rires).