La nouvelle vie de Francky
Publié le 24/01/2018
Après une longue carrière au poste de gardien de but, notamment ponctuée par plusieurs accessions (avec Libourne, Dijon, Troyes ou encore Dunkerque), Franck Grandel a raccroché les gants à l’intersaison 2017 pour passer de l’autre côté de la barrière. Le Saint-Franciscain est désormais entraîneur des gardiens à l’US Boulogne (National 1), avec lequel il a débuté, toujours avec la même passion, une seconde vie dans le football. Impressions.
L’arrêt de sa carrière de joueur
« Ce n’était pas prévu que j’arrête cette saison. On pense toujours à arrêter un jour mais quand je suis parti en vacances, je pensais revenir à Boulogne pour repartir sur une saison en tant que joueur. Et puis l’entraîneur des gardiens est parti. Sachant que je possède déjà les diplômes (le Brevet d’Entraîneur de Football), le Président, qui voulait que je reste, m’a proposé le poste. J’ai pris le temps de réfléchir sur la question. J’ai échangé avec le coach et avec le directeur sportif (le Guadeloupéen, ancien Gwada Boy, Aurélien Capoue) et puis j’ai fini par me dire que c’était le moment. J’avais certes quelques opportunités mais à mon âge (bientôt 40 ans, il est né le 17 mars 1978), il y a des trains qu’il ne faut pas laisser passer. J’ai pris le bon wagon. »
L’appréhension de la fin de carrière
« J’appréhendais beaucoup cet arrêt car je n’étais pas préparé. Je voulais poursuivre une année de plus. Je n’avais pas pour objectif de jouer jusqu’à 40 ans mais simplement je me sentais bien physiquement et capable de jouer à ce niveau-là. Mais avec la confiance des dirigeants et du staff, c’est devenu plus simple pour moi de basculer. Après, je ne me suis plus trop posé de questions. »
Son nouveau rôle
« Au départ, ça m’a fait bizarre de me retrouver de l’autre côté, d’avoir un autre rôle où il faut donner des consignes. Mais je suis content car je reste sur le terrain et je partage mon expérience en même temps. J’ai trois gardiens en charge, mon boulot est de les faire progresser, de les faire devenir des compétiteurs. Sur cette première partie de saison, je suis plutôt satisfait, comme les dirigeants, de mon travail. Je m’épanouis vraiment au sein de ce club et du staff. Je prends du plaisir et eux aussi prennent du plaisir avec moi. »
« Ça ne fait pas partie de mes objectifs. J’aime échanger avec les joueurs mais sur du court terme. Sur le long terme, je ne me vois pas dans la peau d’un coach à gérer au quotidien un groupe de 20 joueurs. Non pas que je ne puisse pas assumer mais je préfère rester dans mon rôle et apporter tout ce que j’ai appris au cours de ma carrière aux plus jeunes. Ma place est avec les gardiens, je ne me vois pas autrement. Je travaille, j’essaie d’apporter le maximum avec pour objectif d’évoluer plus haut, pourquoi pas en Ligue 1 ou Ligue 2 ou à l’étranger. Je l’ai fait en tant que joueur, je suis prêt à le faire en tant qu’entraîneur des gardiens. Il faut se mettre des challenges. »
La sélection de Guadeloupe
« A partir du moment où je suis dans un club, loin de la Guadeloupe, c’est compliqué d’intégrer le staff surtout qu’il n’y a pas beaucoup de matches dans l’année. Après, j’ai échangé avec Jocelyn (Angloma, le sélectionneur). Étant en métropole où je croise pas mal de joueurs guadeloupéens intéressants, je peux lui faire remonter des informations. Comme je l’ai toujours dit, je suis disponible pour apporter à la Guadeloupe encore plus à la sélection. En tout cas, je suis très content que Jocelyn soit à la tête de l’équipe. La Ligue et la Guadeloupe avaient besoin de quelqu’un d’expérience et connaisseur du football comme lui. Il sait que ça ne sera pas facile mais si on se met tous avec lui, si la Ligue lui met des moyens, il a la possibilité de faire de belles choses car il y a du potentiel. »
Ph.B. – Crédit photos : US Boulogne