Vouteau : « On peut écrire l’histoire de l’USBM »
Publié le 06/04/2018
Positionnée à cinq points du leader canalien, l’USBM, quatrième avec 53 unités (classement), ouvre le bal de la 20e journée de Régionale 1, vendredi soir à domicile, face au Racing et peut mettre la pression sur ses concurrents.
Animateur du secteur offensif de feu de sa formation (meilleure attaque avec 31 buts inscrits), Rudy Vouteau (24 ans) pense que ses partenaires, lesquels restent sur 11 matches sans défaite, peuvent jouer les trouble-fête dans le sprint final.
Comment se présente la reprise de la compétition après trois semaines de coupure ?
On n’a pas vraiment eu de coupure car on a eu plusieurs matches amicaux avec le club et certains de l’équipe étaient avec la sélection (Mirval, Errin, Felicianne, Bolivar, Morand, et lui). On est tous concerné, l’ambiance est bonne, on sent qu’il peut se passer quelque chose d’ici la fin de saison.
Vous êtes à cinq points du Phare, l’USBM peut-elle aller chercher le titre de champion ?
On en parlait cette semaine à l’entraînement… On reste sur une belle série, la dernière défaite remonte à la 8e journée (le 18 novembre, Racing – USBM 1-0). On joue bientôt le Phare (le 21 avril, 22e journée), ce match là sera décisif. On affrontera ensuite l’USR (24e journée). Après ces deux rencontres, on saura si on peut aller au bout.
Êtes-vous surpris d’être aussi bien positionné avant la dernière ligne droite ?
Surpris non car on a l’équipe pour. Mais je suis surpris qu’on soit seulement quatrième, j’aurais espéré qu’on soit encore mieux placé.
Que vous manque-t-il actuellement pour aller plus haut ?
Il nous manque de la gnaque et de la concentration. Les gars ne se rendent pas compte de la chance qu’on a de pouvoir finir champions. On peut écrire l’histoire de l’USBM.
Qui est votre favori, selon vous, pour le titre ?
De ce que j’ai vu, Phare et USBM.
» Je dois me montrer plus sérieux, plus rigoureux »
Avant les deux tournants que vous évoquiez, il faudra déjà bien négocier la réception du Racing ce vendredi. Y a-t-il un sentiment de revanche par rapport au match aller (défaite 2-1) ?
Oui évidemment, surtout qu’ils nous avaient déjà éliminés en Coupe de France (2-1). C’est le même sentiment qu’avant le match face à l’Arsenal (victoire 3-1). On n’a pas envie de perde une troisième fois cette saison contre eux.
La saison dernière, vous avez essuyé plusieurs échecs, notamment en finale des différentes coupes. Redoutez-vous de nouveau une saison sans titre ?
On n’y pense pas et ce n’est pas la même situation. Cette saison, on n’a qu’à se focaliser sur le championnat vu qu’on a été éliminé de toutes les compétitions. On a ce seul objectif à cibler, contrairement à des équipes comme Le Phare ou l’USR. L’accumulation de matches pour eux peut jouer en notre faveur.
A titre plus personnel, on dit souvent que vous avez du mal à confirmer votre talent, que vous êtes branché sur courant alternatif. Acceptez-vous ce jugement ?
Oui, et vous n’êtes pas le seul à me le dire. Mes proches, ma famille me le répètent aussi. Je dois certainement me montrer plus sérieux, plus rigoureux. Mais j’ai fait des progrès dans ce domaine. Cette saison, je me sens beaucoup mieux physiquement et mentalement que les dernières saisons. Je marque moins (5 buts) car je suis positionné derrière l’attaquant mais je suis décisif dans la passe.
Ultime question, qui concerne la sélection. Quelles sont vos impressions après les premiers regroupements et le match face à Trinidad (perdu 1-0 le 23 mars) ?
Jocelyn (Angloma) a apporté du renouveau, de la tranquillité, du calme. On sent que c’est plus pro. Le groupe est étoffé, il y a de la qualité. Je me sens bien dans ce groupe car je connais du monde. Avec le sélectionneur et Mario (Relmy, l’adjoint), on peut vraiment faire quelque chose. Concernant Trinidad, il nous a manqué un peu de percussion dans le domaine offensif. Il faut confirmer le travail qu’on a commencé.
Recueillis par Ph.B.- Crédit photos : Félix Kherel et Schivas